SPEcialistes de la Chaussée
en BEton et des Aménagements

ADAPTATION AUX DIFFERENTS REVETEMENTS ET

OUVRAGES LINEAIRES COULES EN PLACE

Revêtements aéroportuaires

Pistes, voies de circulation, parking, etc.

Réalisation simultanée de l'élargissement pour le produit d'étanchéité, et du chanfreinage.
Figure 88- Réalisation simultanée de l'élargissement pour le produit d'étanchéité, et du chanfreinage.

Les revêtements aéroportuaires se différencient des revêtements routiers notamment :

  • par la charge par roue qui peut être très élevée (plus de 200 kN-20 t) et la pression de gonflage (plus de 1 MPa-10 bars),
  • par la vitesse des aéronefs qui voisine 300 km/h notamment à l’atterrissage.

Ces conditions favorisent la production d’éclats de béton par l’épaufrement des bords de joints au passage des charges ; les réacteurs, assez proches du revêtement, sont d’énormes aspirateurs et particulièrement sensibles aux impuretés solides qu’ils pourraient ingérer ainsi.
Pour limiter ce risque, les joints sciés de revêtements aéroportuaires sont chanfreinés (Figure 88, Figure 89).
En outre les produits de garnissage doivent être résistants au kérosène et au glycol dans les zones d’utilisation de ces produits.
Pour le reste, les spécifications des joints de revêtement aéroportuaire sont identiques à celles des joints de chaussées objets des fiches du présent document.
Attention aux surfaces de stationnement qui peuvent nécessiter des joints de dilatation dans les deux directions (sens de mise en œuvre et perpendiculairement), par tranche de surface de l’ordre de 1500 à 2000 m2.

Joints chanfreinés.
Figure 89- Joints chanfreinés.

Balisage lumineux encastrés

Schéma d'une balise lumineuse
Figure 90- Schéma d'une balise lumineuse "mince".

Pour des chaussées neuves, dans le cas de balises posées dans une réservation mise en place lors du répandage du béton du revêtement, on procède de la façon décrite dans la fiche « Traitement des émergences » (8.2).
Le plus souvent, on privilégie le carottage du béton de revêtement : une alimentation en fourreaux passant dans la fondation et dont les débouchés sont précisément repérés en x/y est installée avant le coulage et une fois le béton mis en place et durci (quelques jours), on vient carotter et implanter le feu en récupérant l'alimentation par le débouché du fourreau.
Pour la pose de feu sur des chaussées existantes, on procède aussi le plus souvent par carottage du revêtement ; l’alimentation doit passer dans des saignées et non dans le joint le plus proche élargi (c’est risqué et pour l’alimentation et pour l’étanchéité du joint).
Lorsque cela est techniquement possible on privilégiera la mise en place de l’alimentation par fonçage sous la structure.
Dans le cas rare d’utilisation de BAC, que l’on fasse une réservation ou un carottage, il faut maintenir la continuité des armatures longitudinales en les écartant autour de la réservation ou du futur carottage surtout s’il y a plusieurs balises sur le même plan transversal (par rapport au sens des armatures principales).
Le plus souvent on privilégie des feux « minces » qui ne nécessitent pas le carottage de toute l’épaisseur de la dalle (Figure 90).
Pour les carottages, éviter de les réaliser à moins de 30 cm des joints pour éviter les goujons ou les barres de liaison.


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