SPEcialistes de la Chaussée
en BEton et des Aménagements

JOINTS DE CONSTRUCTION

Joints longitudinaux

Entre deux chaussées en dalles,
Trois méthodes de pose de barres d'ancrage dans un joint longitudinal.
Figure 52- Trois méthodes de pose de barres d'ancrage dans un joint longitudinal.
La première de bas en haut, est bien adaptée à la mise en place de bandes adjacentes lors d'une même opération.
Les deux premières de bas en haut, sont d'autant moins fiables que la durée séparant la mise en place des deux bandes adjacentes est grande : les barres cassent au dépliage, les manchons sont bouchés ou corrodés.
La troisième méthode est bien adaptée à une durée longue avant pose de la bande supplémentaire (élargissement par exemple) ou, ponctuellement pour palier les défaillances des deux autres méthodes.




Domaine d’emploi

La construction soit au cours d’une même opération, soit à plusieurs années d’intervalle, d’un élargissement d’une chaussée en béton de ciment à joints goujonnées ou non, d’une piste ou d’une aire de stationnement ou de tout aménagement réalisé en bandes adjacentes de plus de 15 m de large, chaque bande de plus de 5 m de large comportant aussi des joints longitudinaux de retrait.

Description du joint
Il s’agit généralement d’un joint conjugué ne comportant pas de dispositif d’amélioration du transfert de charge.
Si les joints transversaux de l’aménagement comportent des goujons, le joint de construction comportera au minimum des fers de liaison s’il s’agit d’un joint conjugué (une « clé » préexiste réalisée comme indiqué Figure 54, voir Figure 52). Sinon, en l’absence de clé, et dans les cas de charges très lourdes ou très fréquentes, il comportera des goujons (voir Figure 53).
La clé et les fers de liaison ou les goujons (sans clé) peuvent avoir été posés dans l’aménagement élargi (construction dans le cadre de la même opération par exemple) ou scellés dans des forages (élargissement plusieurs années après la mise en service).
Méthodologie d’exécution
Si nécessaire, les fers de liaison ou les goujons sont scellés dans des forages horizontaux de diamètre légèrement plus grand pour permettre leur introduction facile avec le produit de scellement.
Ensuite, le béton est mis en œuvre à la MCG ou à la main ; l’ensemble ou le haut du joint près de la surface est protégé par une pulvérisation de produit de cure par exemple, afin de limiter l’adhérence du nouveau béton sur l’ancien, et jouer ainsi le rôle d’amorce de fissuration.
Le « réservoir » du produit d’étanchéité est scié après durcissement du béton si nécessaire.

élargissement d'un revêtement ne comportant pas de clé
Figure 53- élargissement d'un revêtement ne comportant pas de clé: celle ci a été remplacée par des goujons.
Différentes façons de réaliser une clé trapézoïdale dans un revêtement.Différentes façons de réaliser une clé trapézoïdale dans un revêtement.
Différentes façons de réaliser une clé trapézoïdale dans un revêtement.Différentes façons de réaliser une clé trapézoïdale dans un revêtement.
Figure 54- Différentes façons de réaliser une clé trapézoïdale dans un revêtement.
Entre deux chaussées de structures différentes (béton/béton ou béton/enrobé)
Bande de mastic bitumineux préfabriquée
Figure 55- Bande de mastic bitumineux préfabriquée, déroulée contre la paroi verticale constituée par un ancien béton qui sera maintenu, afin d'éviter des fissures de sympathie dans un élargissement ou une réparation.

Les deux structures sont généralement séparées par un joint préformé mis en place sur la structure existante au moment de la réalisation de l’autre.
La Figure 55 montre le cas d’une structure neuve en béton réalisée le long d’une structure ancienne en béton conservée. Le procédé est applicable dans la plupart des cas : structure neuve bitumineuse le long d’une structure ancienne en béton conservée, structure neuve en béton le long d’une structure ancienne bitumineuse conservée. Parfois le joint préformé peut avantageusement remplacé par une couche d’accrochage (émulsion de bitume) pulvérisée sur le flanc de la structure conservée.
Néanmoins, ce procédé ne permet pas d’assurer un quelconque transfert de charge entre les deux structures : il faut bien vérifier que ce transfert n’est pas nécessaire ni ne le deviendra.
Dans tous les cas, l’étanchéité n’est pas assurée : il faut la réalisée en sciant le logement du produit d’étanchéité à cheval sur les deux structures (voir Le sciage : matériel, période d’intervention, etc., création de l’amorce de fissuration sciée), puis en le remplissant (voir Garnissage des joints : produits, matériel, etc.).


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